Santé et Prévoyance : couverture pour tous et toutes en 2026

Au 1er janvier 2026, tous les agents de la fonction publique territoriale disposeront d’une protection sociale complémentaire, communément appelée complémentaire santé, prise en charge à 50% par leur employeur territorial. Ces éléments viennent d’être actés au Conseil Commun de la Fonction Publique (CCFP) où siégeait Sylvie Menage pour l’UNSA Territoriaux.
Même si la prise en charge de la complémentaire santé s’accroit, elle reste inégale d’une collectivité à une autre. Le bilan social DGCL/CNFPT (pdf) montrait ainsi qu’en 2017, 16 % des communes et établissements communaux de moins de 1 000 habitants participaient financièrement à la complémentaire dédiée à la santé, contre 82 % des communes et établissements communaux de plus de 100 000 habitants.
Cette prise en charge de 50%, dont le montant sera fixé par décret, portera sur un panier de soins déterminés. Si un accord majoritaire est signé par les organisations syndicales avec l’employeur ou le centre de gestion, le panier de soins pourra être plus intéressant pour les agents.
L’UNSA Territoriaux a aussi obtenu gain de cause pour ses autres revendications :
Diversification des contrats,
Maintien de la labellisation y compris en absence d’accord majoritaire,
Application du principe de solidarité intergénérationnelle avec notamment l’ouverture des contrats aux retraités,
Présentation au premier semestre 2021 des décrets d’application au Conseil supérieur de la fonction publique territoriale, CSFPT,
Réalisation d’un bilan annuel du dispositif par le CSFPT.
L’UNSA Territoriaux déplore toutefois une entrée dans ce dispositif en 2026 pour la fonction publique territoriale et la fonction publique hospitalière, alors qu’elle sera mise en œuvre dès 2024 dans la fonction publique d’état. Elle regrette par ailleurs que la solidarité intergénérationnelle ne soit pas plus explicite. C’est pourquoi elle s’est abstenue lors du vote au CCFP.
De la même manière, le volet prévoyance, qui prend en charge l’incapacité de travail, l’invalidité et le décès, a fait l’objet d’un amendement de l’UNSA pour accroître la participation de l’employeur de 20 à 50%. Aujourd’hui, seuls 50% des agents publics disposent d’une prévoyance.
L’ordonnance qui était au cœur des discussions de cette séance du CCFP sera publiée puis ratifiée. Elle sera suivie de négociations dans chaque versant de la fonction publique. Pour la fonction publique territoriale, ce sera au CSFPT, au premier semestre 2021. Les négociations dans les collectivités et établissements publics concerneront la couverture des risques santé et celle des risques prévoyance, le contenu et la portée des contrats.